« Mais tu as encore modifié ton potager! » s’exclamait l’autre jour une amie en descendant au jardin. Et bien oui, nos idées et expériences évoluent sans cesse et nous sommes loin d’avoir atteint ce bel équilibre qui devrait nous permettre de nous la couler plus douce! Le chantier qui nous occupe actuellement remet en question nos premières buttes élevées il y a deux ans, car je vous l’annonçais en septembre: elles ne nous donnent pas entière satisfaction. Question pratique, ergonomique et esthétique, c’est top. Mais en situation de canicule, les buttes se dessèchent trop vite car notre sol est hyper drainant et nous manquons de mulch pour le couvrir en permanence. En plus, il a tendance à glisser dans les allées car les merles adorent venir y gratter.

Bref, nous avons décidé d’y remédier en ceinturant le bas des buttes (le potager est en pente) avec un lot de vieilles planches de chênes récupéré à la scierie du village. Christian les a coupées en tronçons de 150 cm afin de pouvoir suivre facilement leur courbe originelle, puis maintenues droites grâce à des fers à béton. La largeur des buttes reste d’environ 120 cm et nous ne perdons finalement qu’une petite surface de culture qui était difficile à occuper. Le style « brut de coffrage » me plaît assez: nous avons maintenant un jardin en terrasses qui seront plus faciles à cultiver. J’y ai déjà planté du poireau des vignes et de l’oignon de Catawissa dans l’idée de donner chaque année plus de place aux légumes vivaces. J’ai aussi parsemé les bords du jardin de jeunes plants de consoude afin d’avoir plus de mulch à disposition cet été.

Le potager en forme de mandala du bas du jardin subira la même métamorphose dès que nous aurons un moment pour nous en occuper. Heureusement, les vacances se profilent à l’horizon. De quoi faire le plein d’énergie pour mettre les bouchées doubles dès notre retour. Joyeuses Pâques et à bientôt!

Texte(s): Aino Adriaens
Photo(s): Aino Adriaens, Antoine Lavorel