Mon premier est d’une texture légère et onctueuse, mon second se récolte en abondance dans le jardin-forêt , mon troisième met en oeuvre une armée de bactéries lactiques, et mon tout est une recette simple et efficace qui ravira vos convives autour de la table des fêtes, d’un buffet canadien ou d’un pique-nique improvisé. J’ai nommé: la mousse de noix fermentée.
- Faites tremper les noix une nuit entière dans une eau non chlorée, ce qui dans un premier temps élimine les inhibiteurs d’enzymes et stimule la germination des graines et dans un second temps, facilite leur digestion et augmente le taux d’absorption des nutriments dans vos intestins, rien que ça !
- Jetez l’eau de trempage et rincez les noix abondamment. Mettez-les dans un récipient à grande ouverture, rajoutez un peu d’eau et une cuillère d’acide pour lancer la fermentation (vinaigre, citron, ou mieux encore jus de légumes lacto-fermentés), de l’ail, des fines herbes (facultatif), du sel, du poivre ou d’autres épices et condiments de votre choix
- Mixer jusqu’à l’obtention d’une pâte onctueuse
- Transvasez le tout dans un bocal à stériliser de 0,5L. Le bocal ne doit pas être plein car la préparation va gonfler en fermentant. Fermer le bocal et laisser reposer à température ambiante pendant au moins 24h (jusqu’à 48 h selon la température ambiante). Au fil des heures, vous verrez apparaître des bulles d’air, signe que la fermentation a bien démarré. Conservez la préparation au frais dès qu’elle aura bien moussé…C’est prêt !
Ce qu’il vous faut
- un bol de noix décortiquées, ou toutes autres graines oléagineuses (amandes, noisettes, tournesol, cajou…), en mélange ou non
- 1CS de vinaigre, jus de citron ou jus de légumes lacto-fermentés
- 1 à 2 gousses d’ail, quelques fines herbes
- sel et poivre
- un bocal à stériliser de 0,5 L
Cette mousse de noix peut se tartiner en toast, s’utiliser en dip avec des batônnets de légumes ou comme base de pesto à laquelle on rajoutera des herbes fraîches (roquette, ortie, …). Son succès est garanti en toutes circonstances. La preuve? On m’en réclame à chaque fois la recette!
Sur cette note savoureuse, je vous souhaite une excellente année 2024 au jardin et me réjouis de vous y retrouver bientôt!
Cuisiner son jardin-forêt
Les légumes lacto-fermentés, on aime ou on aime pas ! Pour ma part, j’en raffole et teste régulièrement de nouvelles préparations avec les récoltes du jardin (lire La lacto-fermentation, rien que du bon) . Après avoir suivi une conférence de Claire Mauquié lors du festival des jardins-forêts 2022 (campus en ligne des Alvéoles), j’ai définitivement adopté cette recette de mousse de noix fermentée.
Depuis, j’ai également participé à un stage de cuisine encadré par Claire au coeur de La Forêt gourmande, l’incroyable jardin-forêt créé par Fabrice Desjours en Bresse bourguignonne. La mousse de noix et bien d’autres recettes aussi surprenantes que le cake aux glands ou le pesto d’arbre à salade étaient au menu. Vous pouvez les découvrir dans le recueil «Parce que la forêt est… gourmande», publié récemment par Claire et Fabrice, et disponible sur le site de leur association: foretgourmande.fr
Ca a l’air délicieux mais je n’ose pas me lancer seule pour le moment dans les préparations fermentées. Je suis trop loin de la Suisse pour vous rendre visite, mais j’envisage quad même une formation ou des ateliers dans notre secteur. J’ai trop le sentiment de passer à côté de quelque chose de super. Merci pour cette recette. Si un jour j’essaie, je partagerai le résultat ici.
Osez, vous ne risquez pas grand chose! Mais c’est aussi une bonne idée de suivre un atelier pratique. Il y a aussi plein de vidéos ou de sites dédiés. J’aime particulièrement le site et blog https://nicrunicuit.com/
Merci pour cette délicieuse et facile recette, un régal !
Deux question, combien de temps peut-on la laisser fermenter au maximum, et peut-on la conserver à température ambiante comme les autres lacto-fermentation ?
Merci encore
Difficile à répondre car tout dépend de la température ambiante…le démarrage de la fermentation étant plus rapide en été qu’en hiver. Pour une lacto classique de légumes rapés, avec 10 g de sel/kg, je laisse fermenter une semaine dans la cuisine avant de descendre les bocaux à la cave. Pour la mousse de noix ou autres graines, avec peu de sel, je ne fais qu’un petit bocal à la fois vu que les noix se conservent bien sèches toute l’année. En hiver je compte plutôt deux jours de fermentation dans la cuisine, et ensuite on consomme la mousse en 2-3 jours car on est très gourmand… Dès que le bocal est ouvert, mieux vaut quand même la conserver au frigo entre deux prises!