Oups! J’ai fait une sérieuse entorse à mon rythme d’au moins un billet publié par mois. La faute au printemps qui a démarré sur les chapeaux de roue, la faute aussi à une passionnante formation en herboristerie qui occupe une grande part de mon temps libre depuis l’automne dernier. Bref, j’ai du retard partout, mais quand même bien envie de vous raconter l’histoire de mes 250 plants de tomates et de leur super terreau.

Chaque année donc, je resème mes propres graines, prélevées sur mes tomates préférées. Et chaque année j’achète 4 ou 5 nouvelles variétés, histoire de varier les plaisirs. Mais cet hiver les méandres du web m’ont menée jusqu’au site français et familial de tomatedecharme.com, sur lequel des dizaines de variétés hyper originales dévoilent leurs plus beaux atours. Bref, je me suis laissée allée (il faisait froid et gris ce jour-là) et ai rempli mon petit panier d’une bonne vingtaine de variétés. Deux semaines plus tard, les futures Bananchik, Muddy Mamba, Turboreactivnyy, Pink Siberian Tiger et autres Miracle du paresseux sont arrivées par la poste, à raison de 10 graines par mini-sachets soigneusement insérées dans une petite enveloppe, agréable alternative aux colis surdimensionnés de certains semenciers suisses. Et oh surprise, j’y ai trouvé une dizaine de variétés supplémentaires, cadeau de la maison !

Semis le 7 mars, au chaud sous les Vélux. Je vous passe les calculs mais au final, avec quasi 100 % de germination, me voilà aujourd’hui avec près de 250 petits plants à bichonner car évidemment, je n’arrive pas à en jeter. Heureusement, grâce au super-terreau de Michael Ottenwaelter, le rempotage ne me fait pas peur ! Fini le tamisage fastidieux du mélange de terre végétale et compost du jardin: pour l’avoir testé l’an dernier, je sais qu’avec son « terreau artisanal vivant », produit à partir de lombricompost, de mycélium de champignonnière et d’écorces de sapin (voir encadré ci-dessous), mes plants bien nourris seront magnifiques. J’ai aussi adopté la technique de Florence Goulley, énergique permacultrice en Bretagne (herbarius.net), pour rempoter rapidement les jeunes pousses à racines nues : histoire de bien illustrer la manoeuvre, je vous la montre dans la vidéo ci-dessous.

Dans trois semaines, les plants seront vigoureux et prêts à rejoindre la pleine terre. Une seule question me taraude encore: mais qu’est ce qu’on va faire de toutes ces tomates?

L’or noir de Michaël

Photographe de métier, Michaël Ottenwaelter s’est passionné pour le jardinage, le sol et le compost au point de délaisser de plus en plus souvent son boîtier pour aller manier la fourche à fumier et le transpalette. Après quatre ans d’expérimentations, il a mis au point plusieurs types de terreaux pleins de vie (en cours de labellisation bio) et a repris à son compte en 2024 la seule lombricompostière de Suisse romande, situé à Ollon (VD). Aujourd’hui, il commercialise ses produits à l’enseigne de umus.ch sur le site de production, dans certaines jardineries et en plusieurs points de vente romands. Avis aux nord-vaudois: sachez qu’on peut désormais se procurer ces super-terreaux à la Pépinière du Suchet, située à 200 m du Jardin sauvage, à L’Abergement. Des sacs de 40 litres de « Terreau artisanal vivant » (lombricompost, mycélium et écorces) et de « Champost » (compost de mycélium) sont disponibles en libre-service et payable par twint.

En savoir plus: lire cet article de Terre & Nature du 27 mars 2025